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Auteur Fil de discussion: "Le contrat Flex" (Important) Texte de Thierry  (Lu 2152 fois)
Thierry
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« le: 15 Janvier 2008 à 18:46:30 »

Discution autour du contrat de travail hyper flexilible.http://

Comment les entreprises françaises vont-elles garder leur compétitivité humaine avec un contrat de travail fléxible.

« Flexibilité ne veut pas dire croissance ! »

Voici une approche en totale contradiction avec une économie de marché stable sur le plan social créatrice de richesse dans une étude empirique.

Dans le mot stable, je préconise une reconnaissance de l’Homme avant tout, avec ces différences non axés uniquement sur cette notion d’individualisme économique. L’homo oeconomicus cherche les profits et il axe sa stratégie à maximiser ses plaisirs et minimiser ses peines. Voici une recette d’un individualisme catastrophique des règles morales de ce qu’Emile Durkheim a cherché à comprendre dans la notion d’ordre moral et sur l’évolution moral.

Travaillant sur les domaines des organisations des entreprises et plus particulièrement sur la création destructrice de certains marchés (Etude privé et recherche). Un des points actuels que je m’efforce à comprendre et à faire comprendre aux entreprises, est celui de la précarité. Le gouvernement actuel (11/01/2008 date de ce courrier) se dirige vers 3 paramètres en « destruction non créatrice », ce qui engendrera de grave crise à court terme je pense.

Le « contrat Flex !!!» et le salarié dans l’entreprise sous un contrat de travail ultra flexible :
  • Intégration dans le travail : Non possible (Car il faut un certain temps d’adaptation pour être reconnu des autres)
  • Echange social : non possible (L’échanges est moins facile avec un salarié intérimaire et un salarié CDI de plusieurs années, le cas est démontrable avec la reconnaissance des intérimaires de passage dans l’entreprise)
  • Pas d’identité sociale dans le travail : plus que vrais sous cette forme de contrat de travail cassable à tout moment (non accès au crédit par exemple pour ces salariés, comment se construire un avenir stable et consolider ces propres fondations de sa pyramide Maslow)

Le « contrat Flex !!!» et l’entreprise pour sa compétitivité et son existence dans le temps :

Exposons la courbe d’expérience avec ce « Contrat Flex !! » : comment les entreprises vont-elles argumenter leur stratégie d’organisation d’investissement au financier face à leur activité dans laquelle il y a une notion de production à croissance rapide et faisant appel par ce biais à la théorie de l’apprentissage par cette fameuse courbe d’effet d’expérience. Ce contrat flexible ne parle en aucun cas d’adaptation au poste de travail produit-marché mais plus sur la notion bilan (analyse SIG ‘soldes intermédiaires de gestions’) et du résultat à court terme afin d’éclairer le financement des entreprises en étudiant la prime de risque pour les investissements.

Le « contrat Flex !!!» et les hommes :

Au regard des deux points qui précédent sur l’Homo oeconomicus, ce contrat de travail ne concentre des actions sur la notion du profit en dégradant les agrégats de la stabilité, et le plus important de ces agrégats est celui du lien entre les salariés, le chef d’entreprise et l’argent point très fort du ciment de notre société.


Et là DEMING sur les problémes de variabilité : Le point 14 "mettre en oeuvre toute les forces de l'entreprise pour accomplir la transformation" Le salarié "flex" n'aura aucun regard sur la stratégie de l'entrepise, et son MORAL (stabilité psycho) au plus bas ce qui occasionne un total desinteressement.(pas de projection dans l'avenir!).


Je compte sur vous, pour en débattre
Thierry
« Dernière édition: 06 Février 2008 à 12:52:50 par SecGen » Journalisée
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« Répondre #1 le: 16 Janvier 2008 à 21:53:45 »

Bonjour,

je me demande (en fait pas vraiment  Clin d'oeil) si le contrat de travail en cours de négo entre le Medef et les syndicats correspond à un vrai besoin des entreprises, ou à un principe dogmatique dudit Medef.

A mon avis, si les entreprises ( Choqué quelle généralisation !) ont encore le choix demain du contrat de travail, il n'est pas sûr qu'elles choisiront le contrat flexible, comme aujourd'hui, les entreprises qui le peuvent ne choisissent pas forcément le CNE quand c'est possible.

Difficile d'installer une confiance mutuelle, et un rapport de travail constructif avec un contrat qui dit : "je te vire quand je veux ! ". Impossible de motiver et d'impliquer son personnel, autrement que par la menace de perdre son emploi dans un contexte du marché du travail déprimé ! Youpi ça fait envie ! Dès qu'ils en auront la possibilité, les salariés profiteront de la flexibilité pour aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs...
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« Répondre #2 le: 17 Janvier 2008 à 08:45:24 »

@Thierry

Je me réjouis de te voir aborder ce problème d’actualité avec des arguments aussi solides et aussi détaillés. Je ne ferai aucun commentaire, car je suis entièrement d’accord, et admiratif, car à ma connaissance cette problématique n’a jamais été exposée aussi clairement.

Ton argumentation mériterait d’être développée sur Rue89 ou sur Agoravox.

@Ficare

J’opte pour l’hypothèse d’un principe dogmatique du Medef, car le contrat flexible, à terme, c’est la mort de l’entreprise. Les dirigeants du Medef sont visiblement coupés des réalités du monde de l’entreprise.
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« Répondre #3 le: 06 Février 2008 à 13:16:20 »

Thierry,

Bravo pour votre texte. Je crois également qu'il résume et argumente de façon très pertinente les perversités de ce type de contrat.

Je veux croire sincèrement que beaucoup d'employeurs, qui ne s'imagineraient pas eux-mêmes pouvoir survivre dans ce type de contrat, se refuseront à les utiliser et continueront d'utiliser nos braves vieux CDD ou CDI selon leur réel besoin.
C'est pour ma part ce que je ferai, j'en suis déjà convaincue... Enfin peut-être plutôt ce que je tenterai de faire car, appartenant à un gros groupe, il m'arrive parfois de me casser la voix, sans pour autant avoir été entendue.

C'est vraiment là, je pense qu'est le risque !
Ce sont les petites, voire très petites, entreprises qui souffrent bien souvent le plus de la rigidité de nos lois, mais elles restent les plus humaines et ne se résoudront jamais à employer du personnel dans un tel cadre.
En revanche, certaines grandes entreprises aux Ressources Humaines.... inhumaines, y verront là une facilité de gestion, quand bien même celle-ci se ferait au détriment de l'Homme, et de ceux qui, au quotidien, managent des hommes, pas des numéros....

 
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« Répondre #4 le: 19 Mars 2009 à 18:23:41 »

Comme SecGen, je crois que beaucoup d'employeurs ne voudront pas de cet abominable contrat flex, du moins je l'espère.

En réponse à Mme Lagarde, dont le but principal est de donner confiance aux chefs d'entreprises, François Chérèque a dit qu'il est plus important pour l'avenir de notre pays de donner confiance aux salariés. Pour cela, il faut d'abord arrêter de les considérer comme des produits jetables. Il semblerait que ce n'est pas la philosophie de Mme Parisot.
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« Répondre #5 le: 21 Janvier 2010 à 00:47:22 »

deux ans après le début de ce fil, quelqu'un a-t-il des infos sur l'évolution des négociations sur ce contrat Flex ?
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« Répondre #6 le: 21 Janvier 2010 à 07:47:14 »

A ma connaissance, le projet est toujours au point mort. La crise sans doute.

Hier, l'Institut de l'Entreprise a réuni une douzaine de grands patrons sous la présidence de Michel Pébereau. Connaissez-vous l'Institut de l'Entreprise? C'est, soi-disant, le "Think-Tank" du Medef. Le but était de tirer les leçons de la crise, qui serait en train de se terminer, selon le journal Les Echos. Je n'en crois rien, mais passons. Ces braves gens, dont la somme des revenus annuels dépasse cinq cent millions d'euros, se sont lamentés sur l'erreur de n'avoir pas pensé au long terme. Ils ont promis de s'améliorer.

Think tank mon cul, comme dirait Zazie.
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