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Auteur Fil de discussion: Achats et techniques hospitalières  (Lu 1843 fois)
SecGen
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Secrétaire Général


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« le: 20 Février 2009 à 16:13:40 »

Bonjour,

Je vous joins ci-dessous un article passionnant de Mr Baratte, Chargé de mission achat au CHU de Nancy et coordonnateur UNI.H.A
(Filière hygiène et protection du corps).

Il explique comment l'approche systémique de Deming a été mise en place au sein d'Uni.H.A.

Je vous laisse découvrir et commenter

Bon WE à tous.
Journalisée
pierre
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« Répondre #1 le: 25 Février 2009 à 08:04:03 »

J’ai lu avec attention l’article « Penser Global, acheter collectif » et je suis perplexe concernant l’application des principes de DEMING aux achats au sein de l’UniHD de Nancy.
En effet, en page 2, on fait bien référence à quatre des principes de DEMING. On y indique aussi que l’industrie automobile japonaise applique ces principes depuis 1950.
J’avoue ne pas avoir été convaincu de cette application dans le corps de l’article où l’on ressent plutôt une préoccupation de réduction des coûts.
C’est le cas en page 2 où l’on évoque « l’activation de tous les leviers de réduction des coûts ».
C’est aussi le cas en page 5, dans l’exemple d’application concernant la tenue à usage professionnel où les coûts sont, à l’évidence, la préoccupation essentielle.

Deux passages de l’article me semblent plus particulièrement en contradiction avec les principes de DEMING :

1.   Plus d’une page est consacrée à l’application du Cahier des Charges Fonctionnel (CdCF). Je pense que W.E. DEMING aurait désavoué cette pratique. En effet, le CdCF utilise un jargon propre qui éloigne le client du concepteur. Le langage utilisé pour exprimer les attentes des clients ne correspond pas à celui de ces clients. De plus, caractériser les fonctions par des verbes à l’infinitif conduit à confondre action et fonction. Où sont les définitions opérationnelles que W.E. DEMING réclamait avec insistance ?
2.   En page 6, dans l’exemple d’application concernant l’essuyage des mains, on évoque des objectifs chiffrés qui s’ils ne sont pas tenus, conduiront à des sanctions ou à des récompenses en cas de sur-performance (pour motiver le fournisseur). C’est tout le contraire de ce que prônait DEMING.

Réduction des coûts à court terme, objectifs chiffrés, récompenses, punitions. C’est bien dans l’air du temps, en effet.

Les acteurs de cette opération ont sans aucun doute beaucoup travaillé. Ils ont sans doute aussi obtenu des résultats. Mais pour ce qui est de l’application des principes de DEMING, je ne suis pas convaincu.
Journalisée
chanel
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« Répondre #2 le: 22 Février 2010 à 16:17:20 »

L'article en question fait explicitement référence aux points 4 (achats), 7 (leadership), 8 (coopération) et 14 (transformation) des 14 points de Deming. Mais, à mon avis, cette référence est un paravent trompeur.

La démarche exposée a permis à un groupement de plusieurs CHU et CH de:
- unifier leur catalogue de produits à acheter
- d'impliquer les fournisseurs (existants ou potentiels?) et les opérationnels dans la spécification des objets du catalogue
- centraliser les appels d'offre (qui demeurent annuels) et retenir (pour cette année) un panel de fournisseurs.

La démarche collective est un effort de standardisation en interne. L'implication des fournisseurs est une démarche d'avant-vente.
Mais la remise en cause annuelle du choix des fournisseurs est contraire au point 4 où il s'agit d'entretenir une relation à long terme avec le même fournisseur, le fournisseur via l'acheteur cherchant à coller au plus près du besoin du client et en étant force de proposition par l'amélioration de ses produits ou l'innovation. Je n'ai pas perçu que les acheteurs soient moteurs d'une telle boucle de progrès continu.

Le point 7 du leadership et le point 8 de la coopération semble avoir fonctionné sur ce projet ponctuel. Dans ce projet limité dans le temps les acheteurs ont découvert qu'ils pouvaient exercer une autorité de compétence différente de l'autorité qu'ils exercaient auparavent. Mais après? Compte tenu de la mise en concurrence réitérée des fournisseurs avec un système de sanctions/récompenses (totalement contraire à l'esprit Deming), pourront-ils continuer à développer ce type d'autorité? Ne vont-ils pas bien vite revenir à leurs vieilles habitudes où leur objectif reccurrent concerne principalement la réduction des coûts?

Avec le point 14 Deming parle de la transformation en profondeur du management d'une entreprise. Même limité à la fonction Achats, on est loin du compte.

Enfin, je ne connais pas le code des marchés publics. L'obligation d'appels d'offre annuels est-elle une obligation incontournable? Si c'est le cas, est-il possible de la contourner de façon légale en sorte de préserver la continuité de la relation avec un même fournisseur? Sinon, il y a peut-être une dérogation à obtenir en la justifiant, par exemple,avec les gains de productivité que le fournisseur pourra rétrocéder et les coûts de gestion des appels d'offre qui sont supprimés.

En conclusion entre l'étiquette (Deming) et la réalité, il ya une marge qui nous montre, une fois de plus, combien il reste à faire pour que la philosophie de management de Deming soit comprise et mise en oeuvre.
« Dernière édition: 22 Février 2010 à 16:23:29 par chanel » Journalisée
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