Liberalisme

[l'ancien]

Nous vivons de grands moments historiques.

Il suffit de prendre ce fil de discussion au début (15 octobre 2008) pour voir comment les politiciens de droite ont retourné leur veste. On voit même le parti de la majorité, qui voulait, il y a quelques mois encore, aligner la France sur le "modèle américain" de George Bush, plaider maintenant pour le "modèle français". Tout est bon pour gagner les élections !

Notre association est apolitique, soit. Mais nous avons le droit et le devoir de dire qu'un mouvement politique a des idées contraires aux valeurs que nous défendons. Sinon, les idées de Deming seront récupérées par des politiciens sans foi ni loi.

Or la philosophie de Deming s'accorde parfaitement avec les principes de la République française, dont la devise, il faut le rappeler, est « Liberté, Egalité, Fraternité ». Cela, il faut le dire.

[philippellerin]

Pour répondre à SecGen, je ne crois pas que la surmultiplication des entretiens d'embauches soit idiote, cela dépend principalement du contexte de l'entreprise et si ceux qui les font passer ont ou pas le droit de s'exprimer.
Encore une fois le dirigeant est et reste le responsable de son système. S'il veut confronter des points de vue afin de cultiver les différences c'est bien; s'il veut simplement des flatteurs qui le confortent dans son bon choix il les aura.
Ce n'est pas l'outil qui est en cause, c'est son utilisation, non?

[l'ancien]

Philippe,

Je donne entièrement raison à Ficare et à SecGen. Quand un candidat passe devant sept ou huit personnes qui vont ensuite se concerter pour prendre la décision de l'embaucher ou non, on est dans une entreprise qui dilue les responsabilités par manque de leadership. Le management de cette société est mauvais. Son patron est minable. Deming l'a dit, et il en a donné des exemples.

[philippellerin]

JM,
Je suis d'accord avec vous tous que si c'est la collégiale qui décide, la responsabilité est diluée et le leadership mauvais. Mais que si le dirigeant (ou le responsable hiérarchique) nourrit sa décision d'autres points de vue en conservant le dernier mot, je ne vois pas en quoi le management serait mauvais. La responsabilité n'est pas diluée. C'est ce que j'ai toujours fait et je trouve cela riche. Enocre une fois c'est la façon dont on utilise l'outil qui en fait une bonne ou une mauvaise chose.
De même qu'un être humain n'est pas intrinsèquement bon ou mauvais car cela dépend du milieu dans lequel il est...à quelque très rares exceptions je te l'accorde!

[SecGen]

Philippe,

Je suis en grande partie d'accord avec toi pour t'avoir vu appliquer la méthode
Cela dit, je ne pense pas t'avoir déjà vu pratiquer la démultiplication des entretiens à outrance. Nous étions généralement 2 en plus de toi à recevoir les candidats et je pense que, dans un tel cas, non seulement cela confortait (ou non  ) ta vision, mais cela nous rassurait également sur le collègue qui allait nous rejoindre et cela facilitait grandement son accueil puisque nous étions impliqués dans sa sélection. C'est donc un excellent point !

J'ai en revanche de magnifiques exemples autour de moi de personnes qui ont fait 4 à 5 entretiens différents (et à 4 ou 5 occasions différentes, tant qu'à faire, car ces chers recruteurs sont infoutus de s'organiser pour recevoir convenablement les candidats... beau respect du candidat soit dit en passant) pour finir par passer devant un recruteur professionnel pour conforter le choix... Comme ça, si ça ne marche pas, on pourra en plus dire que c'est la faute du recruteur qui n'a pas détecté la nature profonde du candidat...
Là pour moi, honnêtement c'est de la pure dilution, et c'est malheureusement ce à quoi les candidats sont confrontés de plus en plus souvent (sauf dans les SSII où on embauche le candidat sans même l'avoir rencontré... ou presque... mais cela est un autre débât )

[l'ancien]

Encore un excellent article sur le libéralisme : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/budget-2010-la-france-en-62420?id_article=62420&id_rubrique=30&var_hasard=15737114674ac47331e8289http://

Conclusion de l'article:

Nous étions plusieurs, à l’époque (il ne fallait pas être sorcier) à rappeler que le modèle anglo-saxon de « société des propriétaires » entraînait un endettement faramineux des ménages. Depuis, l’endettement des ménages anglais et américains a engendré la crise des subprimes, à l’origine (entre autres facteurs) de la crise globale actuelle, et la déréglementation anglaise a fait place à la nationalisation des banques !

 Sarkozy a bien sûr changé de discours, de veste et de programme tout en rangeant sa rolex dans un tiroir. Vanter la société des propriétaires aujourd’hui, ce serait un peu comme invoquer les mérites du « travailler plus pour gagner plus » : quand le chômage est massif, c’est indécent.

En 2009/2010, à défaut de pousser les foyers à s’endetter individuellement comme le firent Thatcher et Reagan, le gouvernement nous endette collectivement à un niveau jamais atteint. Etrange époque, décidément, où le surendettement devient une marque de fabrique de la Droite au pouvoir !

[bertrand]

En France, les paysans connaissent plutôt le dirigisme que le libéralisme, avec la politique agricole qui leur impose des quotas. Ils ne connaissent le libéralisme, c'est à dire la concurrence par les prix, que si c'est pour enrichir les sociétés de distribution.