l'ancien
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« le: 23 Septembre 2007 à 23:05:14 » |
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On entend régulièrement à la radio des débats sur les heures supplémentaires. Les uns disent que la loi va relancer la croissance, les autres disent qu’elle ne servira pas à grand chose. J’entendais tout à l’heure Michel Sapin dire qu’il vaudrait mieux faciliter l’embauche des jeunes et des seniors. Mais personne ne lui a posé la question de savoir comment les entreprises peuvent payer les nouveaux embauchés. C’est pourtant simple. Il faut qu’elles vendent davantage de produits et de services. A droite comme à gauche, personne ne le dit jamais.
La clé de la croissance, ce n’est donc pas l’Etat, mais le MEDEF et ses adhérents qui la possèdent. Malheureusement, ils ne connaissent pas la réaction en chaîne de l’économie japonaise (HdC page 21). Meilleure qualité > Coûts plus faibles > Meilleure productivité > Plus de parts de marché > Plus d’emplois.
Celui qui tire toute la chaîne vers le haut, c’est le Client.
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philippellerin
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« Répondre #1 le: 24 Septembre 2007 à 21:16:08 » |
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Pour majorité, les adhérents du Medef sont des patrons de PME dont la vie est intimement liée à celle de leur entreprise. S'ils ne savent pas, ce n'est pas, généralement, par sentiment déplacé de supériorité mais par manque de théorie et de temps pour en apprendre. Ils ont l'expérience mais ils ne peuvent donc pas la transformer en connaissance. C'est un des rôles de l'AFED de se mettre à leur disposition pour les y aider.
Il est intéressant de constater que les entreprises artisanales qui perpétuent la qualité de leurs produits traditionnelles et défendent leur bonne réputation arrivent à survivre à la concurrence exotique et conservent les emplois. Vaut-il mieux acheter un produit plus cher qui durera ou un produit peu cher qui ne durera pas? Ca dépend...mais pour ma part je n'aime pas la mode du jetable à tout crin! Et que faire son marché le samedi et acheter bio n'est pas plus cher que d'aller au carouf pour des produits sans goût et qui sont cultivés avec des phytosanitaires
J'ajouterai au débat que les grandes surfaces qui soit-disants vendent moins chers sont, pour moi, à l'origine d'un grand nombre d'emplois disparus en France.
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Ficare
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« Répondre #2 le: 25 Septembre 2007 à 16:43:21 » |
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Personnellement, ce slogan simpliste m'a depuis le début fait mal aux oreilles... Car il présuppose que la finalité de tout "homo occidentalis" est d'avoir plus d'argent; de là à supposer que pour notre nouveau président "on est ce qu'on a", il n'y a qu'un pas...
Travailler plus ... il parait que le slogan fait mouche... mais je suis prêt à parier qu'une bonne partie de ses adeptes pensent qu'il s'applique surtout aux autres (eux sont d'accord pour gagner plus mais sont déjà débordés). Cet été, sur une radio nationale, un commentateur déplorait que nos grands patrons soient payés bien moins que leurs confrères anglo-saxons (bon ça se compte quand même en millions d'euros, rassurez-vous); dommage, il a oublié à la fin de sa rubrique de leur conseiller de travailler plus...
A ce slogan simpliste, j'aurais préféré l'articulation d'un programme dont la conclusion aurait été "...pour vivre mieux". Dans ce programme, on aurait vu par exemple l'encouragement de relations saines au travail, de produits durables et de qualité, respectueux de l'environnement, dont la fabrication en Chine ou Malaisie garantissait le développement des populations locales (éducatif, sanitaire, économique, ...), etc. (autant de thèmes dont les clients-citoyens sont demandeurs, et qui auraient pour effet d'augmenter la qualité du produit-service).
Vivement les prochaines présidentielles...
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christophe.maudet
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« Répondre #3 le: 25 Septembre 2007 à 19:01:18 » |
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Pour ma part je vais plutôt sur le travailler plus efficacement pour travailler moins (travailler sur le système et finalement je ne travaille pas moins bien mais plus intelligemment), afin d'assurer un équilibre avec la vie de famille. Je n'aurais pas écrit cela il y a un an, est ce cela l'expérience.
Mais bon effectivement chacun à son propre point de vue par rapport à son travail et sa situation.
Comme tout slogan politique, donc publicitaire, le but est effectivement de marquer les esprits et de fédérer le plus de votant, rien de bien nouveau.
Quant au produit Chinois ou autre, effectivement les exemples récents confirment que le moins cher n'est pas forcément le meilleur et il est certain que cela n'enrichie pas les bonnes personnes, mais malheureusement il y bcp d'acheteur. Les Chinois n'ont pas eu la chance des Japonais avec Deming, reste à envoyer Jean Marie faire des séminaires.
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SecGen
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« Répondre #4 le: 26 Septembre 2007 à 13:26:59 » |
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Christophe, je suis épatée de ce que je lis et ne peux que te féliciter !!! L'arrivée récente d'un certain petit bonhomme semble avoir généré de profonds changements....
Je suis plus que d'accord avec vous tous sur le fait que le problème n'est certainement pas de travailler plus, mais plutôt mieux, voire moins pour un grand nombre d'entre nous, pour lesquels la notion du "forfait cadre" n'a jamais eu de sens que dans une seule direction... Cette petite révolution, ce changement d'organisation du travail n'est cependant pas simple et, avec certititude, il faudra du temps pour cela tant pour la Société que pour chaque individu.
Quant on a connu une forte, très forte, probablement trop forte implication, il est extrêmement difficile de bouleverser sa vie professionnelle et de trouver un juste équilibre.
Lorsque j'ai pris mon dernier poste en décembre dernier, je me suis jurée de ne pas "retomber dans le piège" et de travailler mieux, c'est à dire finalement moins (en gros entre 9 et 10 heures par jour, ce qui me semble déjà pas mal), et de privilégier ma vie perso (activités, y compris le soir en semaine, si, si, c'est possible !, sorties le WE, voyages, ....). Et comme je suis diablement tétue, j'ai tenu ma promesse. Alors effectivement, c'est super, je ne regrette pas et ne voudrais rien changer.... mais côté boulot, c'est un peu perturbant.
Il est vrai que mon Chef est la caricature de la désorganisation, du manque d'humanité (et dire qu'il a été DRH !) et du management par objectifs, si bien qu'il ne risque pas de m'inciter à m'impliquer très fortement (merci à lui !). Mais le contraste de mon implication est si grand par rapport à mes précédentes expériences professionnelles que je ne sais plus trop bien quoi penser. Je travaille mieux/moins, mais je me sens terriblement détachée, au point de culpabiliser lorsque je vois les gens qui travaillent pour moi accorder tant d'importance à ma présence et à mon travail (ce qui ne risque pas d'arriver à mon Chef). Quand je parle avec mon entourage, on me dit que j'en faisais trop avant et qu'il faut que je m'habitue à qqc de plus "mesuré". Je fais mon travail consciencieusement et je m'attache à améliorer le quotidien de mes troupes, la qualité de nos produits et de nos services, mais la conviction n'y est pas.
La démarche professionnelle est bien là, mais la mise en place va probablement me demander encore pas mal de temps pour trouver l'équilibre.
Pas simple ...
-- Sabine
PS pour Philippe : j'ai croisé "Dieu" pour la première fois lors d'une convention internationale récente.... il n'a pas changé par rapport à ta description et ne m'a sincèrement motivée qu'à une chose... la fuite ! Pitoyable !!!!
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chanel
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« Répondre #5 le: 27 Septembre 2007 à 13:46:21 » |
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Chère S, La qualité de la vie est pour chacun de nous quelque chose d'important, et peut être encore plus important avec les années. C'est certes un concept flou, mais la qualité reste la qualité c'est à dire quand la situation est sous contrôle et que l'on peut faire des prévisions... pour les soirées, les "fins de semaines", pour les congés, pour les engagements associatifs, pour des espaces d'activités personnelles ou en couple ou en famille, etc... Maintenant, côté professionnel, il semble que tu sois dans la situation où ton manager t'oblige à considérer ton "business" comme une unité isolée. C'est domage pour l'entreprise, qui se prive d'éventuelles synergies et surtout prive son personnel de perspectives d'échanges, de mutations, etc... Mais c'est peut-être aussi que ton entreprise est, comme d'autres, non pas un ensemble ayant son propre but, mais une mosaïque d'entreprises, la direction générale n'ayant que des objectifs financiers (habillés avec tout un autre discours?). Quand je travaillais dans le groupe Saint-Gobain, c'était comme ça. Moyennant une cotisation de x % de son Chiffres d'Affaires et un reporting mensuel de gestion (selon les critères du groupe), mon entreprise avait son autonomie. L'intérêt d'appartenir à un tel groupe est le caractère mutualiste des cotisations. Les années de "vaches maigres" il est arrivé que le groupe renfloue la trésorerie. Il est arrivé aussi, après mon départ, que trouvant la société pas assez rentable le groupe Saint-Gobain vende cette entreprise à une société irlandaise. On en revient donc à la question initiale: c'est qui et quoi le système ? comment le sous-système s'inscrit-il dans le système? (CF perception du système). La motivation au travail est un thème intéressant (CF psychologie: motivations intrinsèques et motivations extrinsèques). Mais, puisque tu es responsable d'une petite équipe, la question est aussi celle du leadership. Pour moi, le leader c'est celui qui "augmente" ses collaborateurs en connaissance, en compétence, en reconnaissance, en fierté du travail bien fait, en rémunération, etc. Telles sont mes modestes réflexions. A +
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