l'ancien
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« le: 08 Septembre 2007 à 20:15:43 » |
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La défaite du XV de France devant l'Argentine le jour même de l'ouverture de la Coupe du Monde de rugby est la conséquence d'un mauvais management. Un cas d'école. Je m'explique.
Depuis des mois, on nous disait que le XV de France était composé des meilleurs joueurs du monde (ah Sébastien Chabal !) , on nous montrait sa préparation intensive, avec les meilleurs moyens techniques, et l'on nous disait, à l'instar de Paul Reynaud en 1939: "Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts". On nous comparait aux All Blacks.
Pourtant, cinq minutes avant le début du match, j'ai vu que quelque chose n'allait pas. En chantant La Marseillaise, les Français avaient des têtes d'enterrement, alors qu'en chantant leur hymne national, les Argentins étaient vibrants d'enthousiasme, certains pleuraient presque. Le déroulement du match a confirmé mes mauvais pressentiments.
Il ne faut pas invoquer la malchance. Cette défaite est entièrement imputable à l'entraîneur Bernard Laporte. L'équipe avait besoin d'un leader, elle a eu un gestionnaire. Un leader donne de l'enthousiasme avant de donner des moyens techniques, alors qu'un gestionnaire ne donne que des moyens techniques. Dans son dernier livre "Du nouveau en économie" (Economica), Deming explique très bien ce qu'est le leadership. Lisez-le, et vous verrez que cet entraîneur n'avait aucun leadership. En outre, il s'est rempli les poches avec des contrats de pub, en attendant d'être ministre du Gouvernement Fillon.
La comparaison avec certains PDG's me vient forcément à l'esprit.
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