La revue Sciences Humaines, dans son numéro de juin 2007, page 14, se fait l'écho d'un livre paru en début d'année (T. Philippon
Le capitalisme d'héritiers. La crise française du travailSeuil 2007).
Je ne me risquerait pas à résumer le résumé

, mais simplement relever que "l'auteur met en évidence une corrélation surprenane : plus les relations au travail sont conflictuelles dans un pays donné, moins son taux d'emploi a de chance d'être élevé" (graphique à l'appui); la France se trouve dans le groupe "taux de conflit élevé/taux d'emploi" faible.
Il ne faut bien sûr pas tirer des conclusions hâtives. L'indicateur du taux d'emploi me semble
à priori moins facilement manipulable que celui du taux de chômage, tant prisé par les médias français. Cependant, il faudrait pouvoir faire la part des choses entre le non-emploi subi ou le non-emploi "choisi" (dans ce dernier, on pourrait comptabiliser les jeunes qui prolongent leurs études, les conjoint(s) qui choisissent de rester au foyer, les séniors qui partent en pré-retraites). Et dans ces choix, nul doute que la qualité des relations au travail entre en ligne de compte, mais ce n'est sans doute pas le seul facteur.