Pessimisme

Parmi les informations donnée par les journaux au début de l'année 2011, on a eu droit au résultat d'un sondage annonçant qu'une majorité de Français sont pessimistes. C'est un truc classique en politique: faire appel à l'émotion pour faire oublier les vrais problèmes. Beaucoup de journalistes, comme d'habitude, sont tombés dans le panneau en commentant gravement cette pseudo-information. A vrai dire, ils sont bien contents, ces journalistes, d'avoir un sujet qui meuble les colonnes de leur journal ou occupe leur temps d'antenne sans faire de peine à personne. Mais les Français pessimistes, ça ne veut rigoureusement rien dire. L'institut BVA se paye notre tête !

Premier point: l'humeur des individus change rapidement. Au gré des dernières informations, on peut être optimiste sur l'avenir de la croissance économique du pays (ce n'est qu'un exemple) et pessimiste un mois plus tard.

Deuxième point: l'avenir est fait d'une multitude d'évènements. On peut être pessimiste sur la croissance économique, pessimiste sur l'éducation, mais optimiste sur la protection de l'environnement, etc. On ne peut pas être pessimiste ou optimiste sur tout.

Troisième point: l'espoir de jours meilleurs n'est pas le même quand un individu pense à son propre avenir ou à l'avenir du monde. Le sondage montre que les Français sont moins pessimistes quand il s'agit de leur propre avenir (ou celui de leurs proches). C'est probablement parce qu'ils ont plus confiance dans les détails qui les concernent directement que dans les informations données par les médias sur l'avenir du monde.