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Auteur Fil de discussion: La crizzzzze a bon dos  (Lu 795 fois)
Ficare
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phpruvost@hotmail.fr pprocheforon
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« le: 29 Juin 2009 à 17:05:02 »

On a tout entendu depuis quelques mois que la crizzzze sévit :

  • rien ne sera plus comme avant
  • nous allons moraliser le capitalisme
  • il faut réindustrialiser la France
  • stop au "tout pour les actionnaires"
  • etc., etc.,

Il se trouve que je suis très régulièrement en contact avec des salariés "de base" (techniciens et ingénieurs) de grandes entreprises françaises, lors des formations que j'anime. Et force m'est de constater que les slogans ci-dessus ne sont que de la poudre aux yeux.

Partout, dans ces grands groupes, les mêmes pratiques, qui ont pourtant provoqué la crizzzze,  perdurent : réductions de personnel pour faire remonter les actions, achats au plus bas prix (mais au plus fort cout, car on sacrifie la qualité), management à distance à l'aide d'indicateurs financiers orientés actionnaires, amélioration de la qualité confondue avec ajout de procédures, détournement du droit du travail pour flouer les salariés ou délocalisation dans des pays sans loi (ni foi ?) de protection, ...

m'est avis que la crisssse n'est pas terminée, et même que le fond n'est pas encore atteint...
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chanel
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« Répondre #1 le: 08 Juillet 2009 à 18:18:08 »

Le dos de la crizzzze est très large.
Je connais un grand groupe dont le siège est en France. Son activité a fortement diminué. Mais, grâce aux subsides de l'état c'est à dire des contribuables de France, il peut garantir 100% de leurs salaires aux salariés mis en chômage partiel, et la pérennisation des emplois jusqu'à fin 2010. Mais après? Tout est en place pour que les sites en France de production mais aussi de bureaux d'étude et de services informatiques, soient concurrencés par de nouveaux sites créés dans des pays à bas coût de main d'oeuvre.
La finance menant cette entreprise, l'homme n'y est qu'un fêtu de paille, ballotté par les restructurations avant d'être laissé pour compte, licencié. Et la même entreprise ne manquera pas de se plaindre de l'augmentation des cotisations chômage.
Quel gâchis!
« Dernière édition: 08 Juillet 2009 à 18:25:17 par chanel » Journalisée
victor
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« Répondre #2 le: 24 Août 2009 à 12:38:16 »

Le racket social: nouvelle extension du management de crise


Chaque jour nous amène son actualité sur le nouveau visage du management ambigu et pervers de l'entreprise en crise. La dernière en date est un vrai racket social. C'est La réduction des salaires imposée par certaines sociétés et présentée comme une avancée du dialogue et de la solidarité des employés pour aider leur entreprise, ses dirigeants et actionnaires.

Citons, par exemple, la direction de HP, qui, pour maintenir ses marges dans un environnement difficile, propose une baisse volontaire des salaires fixes. Et le patron pour l'Europe Francesco Serafini de déclarer, dans le Figaro du 20 août: "une majorité de patrons l'a accepté. Maintenant, nous la proposons à l'ensemble du personnel". Quel progrès et quelle belle leçon d'équité! Car, bien sûr, être patron ou salarié, c'est pareil. Nous aurons bientôt, dans ces entreprises qui pratiquent la réduction volontaire des salaires, des "hello bonus" pour les nouveaux employés et des "retraites bérets" pour ceux qui seront partis.

bien entendu, comme cela est basé sur du volontariat, ceux qui refuseront de suivre l'exemple de leur patron n'ont rien à craindre pour leur promotion et leur notation individuelle.

"C'est vous qui décidez"
La manipulation du management est poussé à l'extrême. Bientôt, il faudra payer pour avoir droit à un travail. Et on cherche à faire croire que tout le monde est sur le même bateau qui affronte la tempête.

Les syndicats qui mettent la politique salariale en priorité sont muets sur le sujet, car le piège, c'est le volontariat. L'entreprise n'impose rien. C'est comme pour les départs volontaires: c'est vous (l'individu) qui décidez.

Avec le travail du dimanche et le télétravail qui ne sera pas payé au même prix, nous assistons, avec la réduction volontaire ou imposée des salaires, à une forte régression sociale sous pretexte de crise économique. La confusion est à son comble dans la comparaison des situations, des statuts, des risques... Et surtout, des droits et des devoirs de chacun.

victor
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l'ancien
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« Répondre #3 le: 27 Août 2009 à 11:27:08 »

@ Victor

Merci pour ce post. "Management ambigu et pervers", on ne peut pas mieux dire !

On assiste actuellement à la mise en oeuvre d'un plan national destiné à détruire le droit du travail et asservir les salariés.

L'ancien
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