Feuille de route

[l'ancien]

Avec ses "14 points", Deming a délivré une feuille de route pour sortir de la crise.

Au cours des années 90, ce message déplaisait profondément aux dirigeants américains, attaqués de front (il suffisait de lire les articles de Deming dans la presse). Comme il n'était pas question pour eux de se remettre en cause, ils ont tout fait pour réduire le rôle de Deming à celui de "pape de la qualité". En bottant dans le camp des qualiticiens, ils ont réussi à le neutraliser, mais par leur faute l'économie s'est enfoncée dans une crise de plus en plus grave.

Il est grand temps de remettre les 14 points de Deming au niveau de la gouvernance des entreprises et des Etats. A bon entendeur...

[l'ancien]

Aucune réaction !

Ceci montre bien que les Français n'ont pas encore compris que leurs patrons sont les principaux responsables du déclin économique, avec des méthodes de management périmées qui sont toujours enseignées dans les écoles de commerce. Qu'en pense monsieur Bernard Ramanantsoa, directeur du Groupe HEC ?

Quant aux Français qui l'ont compris, ils ont sans doute peur de s'exprimer.

Dormez en paix, braves gens !

[chanel]

Mais non, l'Ancien, tu n'as rien compris! Les entreprises meurent parce qu'elles n'ont plus d'argent, comme les gens meusrent parce qu'ils arrêtent de respirer.
Quant à savoir pourquoi les entreprises n'ont plus d'argent ... c'est une affaire qui dépassent généralement l'entendement des hommes d'actions que se veulent être beaucoup de dirigeants. Dans l'univers complexe où se déploient leur business fébrile, les causes sont multifactorielles. Les experts appointés sur chacune d'elles n'émettent guère d'avis convergents. Reste la roulotte de Madame Irma dont les pronostics ont souvent permis de survivre jusque là. La générosité de l'état providence c'est à dire des contribuables parmi les plus taxés du monde constitue également un remède imploré et souvent obtenu.
Mais oui, l'Ancien, tu as raison. Ces dirigeants mercenaires, plus financiers qu'entrepreneurs, ont-ils intérêt à réfléchir pour refonder le système économique sur des bases raisonnables et vraiment durables?
Je ne sais pas si la crise actuelle sera suffisante pour qu'ils arrivent à une telle remise en cause de leurs responsabilités et praxis. J'en doute. S'ils étaient démis, la plupart de leurs successeurs, qui sont déjà dans les starting-blocks,en seront-ils capables, alors qu'ils ont été conditionnés par les mêmes conceptions erronées?
Quoi qu'il en soit, comme les prophètes d'Israel qui autrefois, au péril de leur vie, ont pointé les dysfonctionnements majeurs imputables principalement aux dirigeants du peuple élu, Deming nous aide à pointer les dysfonctionnements majeurs imputables aux dirigeants actuels. Comme les imprécations des prophètes que l'on peut toujours lire dans la Bible, les analyses et recommandations de Deming notamment dans ses 14 points n'ont pas pris une ride et resteront. Les royaumes qui n'ont pas tenu compte des avertissements prophétiques se sont effondrés. De même les organisations qui ignorent les 14 points courent plus ou moins rapidement à leur perte. C'est un fait avéré, têtu comme la réalité.
Il existe cependant quelques entrepreneurs qui, connaissant ou non Deming, opèrent selon les 14 points. Ce sont ces dirigeants-là qui d'ores et déjà sont les agents majeurs, bien que discrets, du changement requis par les temps actuels. Mais la mutation qu'ils annoncent et préparent a besoin d'un support associatif et académique pour formuler et essaimer une nouvelle pensée économique et managériale. La vocation de notre association France Deming s'inscrit tout à fait dans ce contexte, au service d'une "minorité agissante" en vue du "bien commun".

[l'ancien]

L'arrogance des dirigeants est un vrai problème. Après le dernier scandale financier qui coûte 3 milliards d'euros aux banques suisses (responsable: l'ancien patron du NASDAQ), la logique voudrait que le patron de l'UBS dise: "OK, jusqu'à présent j'ai collaboré avec un système pouri. Mais maintenant on va repartir à zéro". Mais il ne le dira pas.

Et quand je parle des banques suisses...