La grève...

[jkw]

Les journalistes n'hésitent pas à donner la paroles à ceux qui "sont pris en otage" (j'espère que Mme Bethancourt ne les écoute pas ...elle doit avoir une autre idée de ce qu'est une prise d'otage !!!!) ?
Elkabach tous les matins cire les pompes sur Europe 1...le 1er jour de grève ,il avait invité Parisot...normal rien de tel que la présidente du Medef pour parler des "problèmes des travailleurs"....vu qu'elle est tout de même responsable de quelques uns !....Mais c'est surtout l'occasion d'enfoncer le clou un peu plus dans la voie choisie par le gouvernement qui consiste à diviser les français, ces paresseux de français qui ne pensent qu'aux 35 heures et qu'il faut remettre au travail......Mais la démocratie veut que ce soit ce chemin qui a été choisi....ça se respecte !
En direct d'une grande gare parisienne, le micro est tendu à un "otage"...qui dit à peu près ceci:
 " ils nous em........ ils n'ont qu'a faire grève comme les japonais, mettre un brassard et poursuivre leur travail "
Oui mais cela est impossibe en France pour les raisons suivantes:
Dans les années 1970 – 1980, on a beaucoup parlé du Japon en France, on a voulu importer ces fameux cercles de qualité qui étaient la clef du succès des entreprises nipponnes. En même temps on essayait de se moquer des japonais, invoquant qu’on ne pourrait jamais faire travailler ces paresseux de français comme des japonais (et oui, déjà, c’est une constante dans notre management de considérer l’homme comme un paresseux!). Tenez regardez, là-bas ils ne font jamais grève, enfin ils ont une curieuse manière de faire grève puisqu’ils continuent de travailler en arborant un brassard noir ! Un rêve pour tout chef  d’entreprise français. Hélas, une fois de plus, ils n’avaient rien compris les dirigeants qui raillaient ainsi ces méthodes. En effet, le brassard noir des travailleurs japonais voulait simplement dire qu’ils refusaient de travailler au progrès de leur entreprise, se contentant de faire leur travail quotidien. Ceci n’est pas très compréhensible pour nous mais pour un patron japonais, refuser de faire progresser l’entreprise, c’est très certainement la condamner. C’est ainsi que l’on mesure tout l’attachement que les japonais apportent à la notion de progrès et plus particulièrement dans l’association des collaborateurs à ce progrès.
Il n’y avait  pas de quoi rire car selon ces critères, nos entreprises françaises, surtout celles qui n’ont pas encore mis en place un management participatif,  travaillent en fait en permanence comme des entreprise japonaises en grève ! !!!

[SecGen]

Mais c'est surtout l'occasion d'enfoncer le clou un peu plus dans la voie choisie par le gouvernement qui consiste à diviser les français, ces paresseux de français qui ne pensent qu'aux 35 heures et qu'il faut remettre au travail......Mais la démocratie veut que ce soit ce chemin qui a été choisi....ça se respecte !

J'ai du mal à aller dans le sens des propos ci-dessus. OK, la grève est un droit en France, mais il ne faut peut-être pas abonder dans le sens de ceux qui l'utilisent à toutes les sauces et oublient à quoi ce droit fondamental a servi à l'origine, c'est-à-dire à l'instauration de droits humains, de règles justes qui allaient dans le sens réel de l'amélioration des conditions de travail des employés. C'est une insulte à ce droit que de l'utiliser pour le maintien de privilèges sans fondement et de paralyser la France entière qui comprend, entre autres, des gens qui ont un besoin vital de travailler et qui eux, bizarrement, ne font pas la grève.
Il y a bien d'autres façons plus intelligentes de manifester son désaccord (comme les japonais, même si je suis d'accord que cela ne peut pas s'appliquer à ce jour en France).
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Il n’y avait  pas de quoi rire car selon ces critères, nos entreprises françaises, surtout celles qui n’ont pas encore mis en place un management participatif,  travaillent en fait en permanence comme des entreprise japonaises en grève ! !!!

Cela m'a fait sourire, mais c'est assez injuste. Je suis entourée sur mon site de gens qui ont à coeur chaque jour de faire avancer l'entreprise, probablement même plus que moi. Mais tout ce petit monde n'a qu'un seul problème : un direction incompétente et uniquement intéressée par le résultat financier.

[jkw]

Je ne fais pas l'apologie de la grève, c'est pour moi un constat d'échec..et surtout de mauvais management ! et oui !!  et ne devait être utilisé qu'en dernier recours...lorsque des négociations ont échoué par exemple. A ce titre, pourquoi avoir attendu 9 jours de grève pour commencer des négociations ? Je suis tellement pervers que je pense qu'on avait besoin de montrer les effets néfastes de la grève et d'utiliser les "otages" pour rendre plus populaires les mesures à faire passer...cela s'appelle de la manipulation, et c'est contraire à mes principes. Une émission de TV a donné récemment ( à une heure de faible écoute !) dans le détail ce que certains appellent privilèges.....je ne suis plus certain que les cheminots en fassent partie (si on regarde au-delà du nombre d'annuités !). Et je ne défend rien du tout...j'ai travaillé dans le public et dans le privé, je n'ai aucun intérêt personnel...autre que celui d'être contribuable....c'est déjà beaucoup  !!!
Oui, il faut commencer par définir ce qu'est un privilège car il est difficile d'admettre que de distribuer 15 millards à des nantis ce soit équitable (surtout quand on n'a pas les moyens de les financer: voir la dette et le déficit du commerce extérieur !) et que de supprimer des régimes spéciaux ce soit normal..... alors que les sénateurs se sont opposé à revoir leur "avantages acquis" par exemple (mais ils ne les appellent pas comme ça, car il ne sont pas acquis par "la lutte" comme disent nos syndicalistes)..bref, ils sont acquis tout de même...et définitivement !!!
Dans toute société la diversité fait qu'il y aura toujours un privilégié par rapport à quelqu'un d'autre.
Mais cette façon d'utiliser les "privilèges" des uns pour obtenir l'approbation des autres me gêne, je pense qu''il faut revoir TOUT le système, que chacun regarde comment contribuer à la réduction de la dette....chacun à son niveau. Ce serait probablement une meilleure approche pour rassembler les français au lieu de les diviser...sauf si justement on choisi volontairement cette option.
Je crois toujours à la valeur de l'exemplarité surtout quand elle vient d'en haut, les japonais ont une expression pour le traduire: les escaliers se balayent par le haut !

Je suis d'accord avec vous sur le fait que la grève à la japonaise ne puise pas être mise en pratique en France car je persite à dire, et cela pour l'avoir vécu que de nombreuses entreprises (je n'ai pas dit TOUTES !) n'ont pas de "vision" (au sens de l'EFQM) Il suffit de voir les grands yeux des dirigeants (pas tous!) lorsque vous leur posez la question ! Alors comment manager le progrès quand on ne sait pas où on doit aller ? (pour rappel:brassard noir = plus de progrès)
Vous dites:
"Cela m'a fait sourire, mais c'est assez injuste. Je suis entourée sur mon site de gens qui ont à coeur chaque jour de faire avancer l'entreprise, probablement même plus que moi. Mais tout ce petit monde n'a qu'un seul problème : un direction incompétente et uniquement intéressée par le résultat financier."
 
je ne dis rien d'autre ! et c'est ce qui m'a surpris le plus ces dernières années ..c'est de voir qu'il y a (contrairement encore à ce qu'on dit sur le sujet: voir la "France paresseuse" qu'il faut remettre au travail !) une forte volonté d'aller de l'avant et que ce sont souvent les dirigeants eux-même qui ne savent pas mettre cette énergie au profit de leur entreprise: parce qu'ils ne connaissent rien d'autre que leur tableaux de chiffres....qu'ils ne savent d'ailleurs pas toujours interprêter correctement !! et qu'ils s'auto-suffisent dans cette méconnaissance. J'ai connu des entreprises qui se lançaient dans des démarches lourdes du genre Topomaintenance.....le dirigeant n'a jamais assisté à la moindre heure de formation: comment voulez vous qu'il puisse échanger avec ses collaborateurs sur le sujet ? D'ailleurs en a-t-il l'intention ? Cela demande de l'investissement....il faut descendre sur le terrain...!! Mais chaque mois, il passait en revue les tableaux de chiffres, distribuant les bons et mauvais points...et même souvent au grès des "causes aléatoires" ..et oui ! !! il savait faire !
Oui quand on dit clairement aux collaborateurs où on veut aller, comment on veut y aller, pourquoi on va dans ce sens.......la vie prend un autre sens dans l'entreprise...
Et je pense que la France mériterait bien ce genre d'approche .....
Laissez-moi rêver....merci à vous..