J'ai visionné les débats sur Le Stress au travail sur la 5...

[SecGen]

Message de William Varoquaux initié sur gmail que je transfère sur le forum...

Je tiens l'enregistrement sur cassette vidéo à notre Secrétaire Générale bien aimée, pourvu qu'elle ne fasse pas comme pour un précédent prèt : un documentaire sur l'usine TOYOTA du Valenciennois, i.e. le perdre !
 
Intéressant, bien que très superficiel.
 
Par exemple, dans l'émission, il n'est même pas mentionné que 4 tentatives de suicide sur 5 échouent. Ce qui a incité Emile DÜRKEIM, dans son ouvrage Propos sur le Suicide, que j'ai étudié en licence de Sociologie, à imaginer plusieurs types d'actes suicidaires :
- un appel au secours, qui n'est pas un réel suicide,
- du véritable suicide : je me balance du 6ème étage, ou je glisse sous les roues d'une locomotive ou d'un métro.
 
Grosse dycotomie qui aurait dû, dès le départ, distinguer des problèmatiques très différentes !
 
De plus le débat a porté, pour une trop lourde part, sur le harcèlement moral. Sans même que soit évoqué l'injonction paradoxale ! Un comble !
 
Enfin l'aspect judiciaire a été développé ad nauséam. Le lecteur saura ce que je pense de l'approche judiciaire, pénale ou civile, dans un texte joint (qui n'engage que moi. Ce qui implique que le lecteur n'en profite pas pour m'  afaiblir en divulgeant mes convictions dans des enceintes ad hoc.)
 
J'avais déjà informé les membres de l'AFED qu'il n'était pas possible, pour moi, de débattre fructueusement du sujet sans une meilleure information psychiatrie. Je confirme. Mais, dans le documentaire, il y avait des psychiatres, des médecins, même mieux, des médecins du travail sans que ce domaine soit plus clair pour moi.
 
Il y avait également des juristes (avocat et inspecteurs du travail), sans que ceux-ci apportent plus que des poncifs !
 
Un aspect a été signalé, un peu fortuitement, mais à plusieures reprises, la cause managériale...
 
Alors, qu'en conclure ?
Si Jean-Marie m'accorde le brevêt de meilleur de ses élèves, c'est-à-dire que j'ai effectivement pris la bonne dimension du Total Quality Management (parce que pour moi, avec ce corps de théorie managériale d'origine japonaise (Taïchi OHNO), directement issu de l'enseignement du Maître aux grands managers japonais (through le SAMIDEN) à la demande expresse du Général McARTHUR, nous sommes dans la déclinaison réellement managériale de l'enseignement d'Edwards W. DEMING), je prétends bien que ce mode managérial devrait être celui protègeant le plus du stress. N'en reste pas moins que le Japon est loin d'être un exemple... Pour quoi ? A cause de l'implication professionnelle extraordinaire des salariés japonais.

William VAROQUAUX

[Ficare]

Bonjour,

J'ai lu l'article sur la justice joint au billet avec intérêt. En rapprochant les idées sur les erreurs (qu'il faut savoir accepter dans le cadre d'une démarche de progrès), qui deviennent des fautes si les enseignements ne sont pas tirés, et celles sur la responsabilité civile, pénale de l'individu, des états, etc. me vient la réflexion suivante :

Bon nombre de dysfonctionnements qui impactent les humains travaillant dans/pour une entreprise sont directement induits par la pression extraordinaire exercée par les actionnaires et les marchés financiers qui exigent des rentabilités élevées.

Bien entendu aucun actionnaire ne dira au chef d'entreprise (du moins je l'espère): "mettez la pression à votre personnel et vos fournisseurs, exploitez des petits chinois, peut m'importe je ne veux pas le savoir, mais je veux du cash". Il n'empêche qu'exiger des rentabilités élevées en fermant les yeux sur les moyens utilisés revient finalement au même...

Je pense que notre devoir est d'aider les actionnaires à se rendre compte de leurs erreurs, afin qu'ils en apprennent quelque chose et qu'elles ne restent pas des fautes (par "ignorance"). Pour cela il faut sans doute rendre les actionnaires responsables pénalement (et financièrement) des fautes éthiques commises par les dirigeants qu'ils ont missionnés.

A notre niveau personnel, choisissons de placer nos économies sur des fonds éthiques, demandons des comptes aux banques qui les gèrent sur la manière dont elles s'assurent du comportement social, environnemental, sociétal des entreprises qui constituent le portefeuille, et acceptons des rendements moins élevés ...(*)

(*) et puisque nous sommes sur le réseau de l'Afed, demandons aussi comment ces sociétés respectent les critères de Deming. Je sens que nous allons stresser nos banquiers ;-)